Sous le soleil de Paris !
Du 2 au 9 mars
Dimanche 2 mars
Je me lève, saisis mon téléphone et me dirige vers la petite terrasse attenante au studio que j’occupe. Le soleil se lève sur Paris et la Tour Eiffel… Instant magique !

Le Jardin du Trocadréo
Le soleil inonde Paris ! C’est avec une joie immense que je descends l’Avenue Henri Martin vers le jardin du Trocadéro. Je ne connaissais pas cet endroit… Lorsque j’arrive sur l’esplanade, je suis saisie par le surgissement de la Tour Eiffel ! Décidément, ce séjour parisien est marqué par sa présence !
Je flâne un instant au milieu des touristes. Quel bonheur ! Mon oreille est charmée par la musique de différentes langues. Ici, un couple parle anglais. Là-bas, une petite fille appelle son père en espagnol. Plus loin, un groupe d’hommes parle une langue que je ne connais pas… Mes yeux sont éblouis par la vivacité des couleurs des vêtements, des peaux, des chevelures…
Je me sens en paix… Dans la chaleur d’un rayon de soleil, je me demande comment il possible de détester son semblable ? Dans ce jardin, des centaines de gens venus du monde entier se croisent. Chacun porte son histoire personnelle et celle de son pays. Il se peut que chacune d’elle soit empreinte d’une souffrance. Je sais qu’il est facile d’accuser l’autre d’en être la cause.
Alors, nous avons renversons des pouvoirs, faisons des révolutions, assassinons, « génocidons », éradiquons… Rien n’y fait. La souffrance est là, plus forte encore ! Au cours de ma vie, j’ai atteint un pic de souffrance intolérable. Ce fut un point de non-retour. Si je souffrais plus je mourrais. Alors, j’ai lâché… Et, petit à petit, pas à pas, en m’accrochant, en cherchant en moi, la souffrance a diminué.
Ce chemin m’a amené à comprendre que le seul moyen d’alléger ma souffrance était de la remettre entre les mains de Dieu. Il y a quelque chose en moi et, peut-être en nous tous, individuellement et collectivement, qui est inconsolable. Il me semble que c’est dû à notre condition humaine. Aucun ami, aucun frère, aucun amour ne peut guérir cette souffrance, la faire disparaître ou même l’apaiser. Seul, Dieu peut me transformer afin que j’accède à une compréhension différente des situations qui génèrent de la souffrance en moi. Alors, je prie.
Je prie pour l’amour du monde, pour l’amour des êtres et pour l’amour de Dieu.

Façades
En photographiant les façades, de la Tour Eiffel au Quai d’Orsay, en passant par les Invalides, des dizaines d’images affluent à ma mémoire… Des images de films, les souvenirs de mes précédents passages à Paris… Et Alger !
Là-bas, de l’autre côté de la Méditerranée, le centre d’Alger a aussi été construit dans le style haussmannien par les français. Je me souviens d’un texte que j’avais écrit au sujet de cette ville…
« Alger,
Blanche de loin, en larmes dedans.
Les jeunes, rivés à la mer, les pieds dans la misère.
La casbah s’écroule.
Dans leurs voiles les femmes cachent des rires.
Les amoureux se parlent avec les yeux.
Alger,
La Turque, la Française, l’Arabe,
La Berbère.
Alger,
L’éternelle,
La magnifique. ».

Le Théâtre des Bouffes Parisiens
À 16h, je me dirige vers le Théâtre des Bouffes Parisiens à quelque pas de la Place de l’Opéra. Ce légendaire théâtre accueille François Cluzet dans une pièce intitulée « Encore une journée divine ». Je suis heureuse d’avoir la chance de voir cet acteur sur scène ! J’aime voir les artistes en vrai. Tout à coup, ils prennent une autre dimension. Ils sont plus humains…
Cette pièce raconte l’histoire d’un thérapeute interné dans un hôpital psychiatrique. François Cluzet est seul en scène dans un décor minimaliste avec un jeu de lumière pastel, bleu, vert et rose. Le fond sonore est très discret, presque imperceptible. J’ai trouvé cette idée très intéressante. L’oreille entend de vagues bruits d’hôpital… C’est assez proche de la réalité. En effet, quand nous sommes enfermés dans une chambre d’hôpital, les bruits arrivent de façon étouffée.
Assez vite, nous comprenons que le personnage interprété par François Cluzet a tué son frère par amour pour Wendy, sa femme. Je me suis interrogée au sujet de l’intrigue… Pourquoi le motif du meurtre passionnel revient-t-il sans cesse lorsqu’il s’agit d’internement psychiatrique ?
Des centaines de gens sont internés au cours de leurs vies pour une raison toute simple… La dépression. Ils n’ont pas commis de meurtres… Ils n’ont pas aimé passionnément… Ce ne sont pas des héros, ni même des anti-héros. Ils sont nos pères et nos mères, nos frères et nos sœurs… Ils sont nos voisins, nos amis… Simplement, à un moment donné quelque chose a lâcher en eux. Aujourd’hui, le burn out est à la mode. Il y a quelques siècles, on parlait beaucoup d’hystérie… Les appellations varient en fonction des époques mais cela ne change rien à la question fondamentale… Ces gens sont-ils fous ? Sommes-nous tous fous ?
Qui peut être absolument certain de pas se perdre un jour ?



Le Café de la Paix
La pièce se termine sur une note dramatique. La détérioration physique et psychique du personnage joué par François Cluzet s’accélère. Cest le moment que j’ai trouvé le plus intéressant, le plus vrai, le plus juste... La folie qui se révèle crescendo doit être difficile à jouer en fin de pièce. C’est une performance d’acteur.
Il m’a semblé que François Cluzet se dépouillait de tout en même temps que le personnage, qu’il accédait à une nudité… Pour moi, quelque soit le domaine artistique, cet état est essentiel pour exprimer avec justesse et profondeur ce que nous avons à dire. La nudité ne nécessite pas systématiquement un déploiement d’énergie vers l’extérieur… Elle peut être atteinte en silence et sans un mouvement. Il faut avoir tout enlevé… Tous les mots inutiles, les faux semblants, le désir de plaire, le besoin d’être aimé… Il faut avoir touché ses os pour accéder à la vérité qui est en nous.
En sortant du théâtre, j’ai froid. J’ai besoin de m’asseoir dans un endroit confortable et de boire un chocolat chaud. C’est avec bonheur que je m’installe sur une banquette du Café de la Paix. Avec un sourire, le serveur verse dans une tasse immaculée un épais chocolat. Cette texture réchauffe ma langue, ma gorge et mon cœur !
Je me dis qu’il ne faut jamais se croire installé, tout peut basculer d’un instant à l’autre. c’est pourquoi, il me semble indispensable de prendre le temps de s’asseoir, de se taire et de contempler… Aujourd’hui je suis assise dans ce lieu cossu… Où serai-je demain ? Il se peut qu’un jour je sois assise sur un trottoir, demandant aux passants quelques pièces… Il se peut que les mouvements de l’histoire me jettent sur les routes de l’exil…
Que savons-nous de l’avenir ?

Les Galeries Lafayette
Je passe rapidement au Galeries Lafayette pour prendre quelques photos du dôme. Magnifique !




Place Vendôme
La nuit est tombée et je commence à avoir mal aux pieds. Je voudrais quand même photographier la place Vendôme illuminée. En faisant le tour, je pense à un spectacle de Gaspard Proust dans lequel il disait qu’il avait une amie avec laquelle il se promenait place Vendôme pour la distraire de la dépression dans laquelle elle était plongée. Devant une vitrine de luxe, elle lui dit d’un ton las : « C’est terrible, je n’ai envie de rien… ».
À cette évocation, une envie me vient… J’ai faim ! Je pars prendre le métro…




Lundi 3 mars - Bateau-mouche
Je sors du métro au pont de l’Alma. Le vent frais qui soufflait hier sur Paris s’est calmé. Sur les quais, des personnes déjeunent au soleil. Quelle douceur ! Un temps idéal pour une promenade sur l’eau…
Je me dirige vers le guichet des bateaux-mouches. Le départ est à 14h. Je m’assois sur un banc, la tête à l’ombre et les jambes au soleil. Je contemple les personnes qui arrivent petit à petit, nombre d’entre elles sont en groupe ou en famille. Je vois une dame solitaire qui prend des photos…
Un monsieur m’aborde en me parlant en anglais avec un accent impossible… Je finis par comprendre qu’il me demande l’heure de départ du bateau mouche… Puis, si j’habite Paris… Si je suis française… Si je suis seule… Et enfin, s’il peut s’asseoir sur le banc à côté de moi… Je lui dis que non, que j’aime être seule. C’est vrai…
Le monsieur sourit et n’insiste pas. En le regardant partir, je constate à quel point j’ai besoin d’être seule. À quel point j’aime me promener seule dans une ville, à quel point j’aime visiter les musées seule, siroter un chocolat chaud seule… Je ne m’ennuie pas… J’écoute et je contemple le monde ! Être à deux me coupe de ces instants que je savoure avec délice…
Bien sûr, j’aime aussi la compagnie, les discussions, la tendresse, l’amitié… Dans une relation, j’aime par-dessus tout la complicité. Quand je me sens complice avec quelqu’un, cela signifie que je suis en confiance. Ressentir de la confiance est la marque de mon amitié, de ma considération et de mon désir de partage avec la personne. Si je n’ai pas confiance, je préfère garder mes distances… Cela signifie que quelque chose a éveillé ma vigilance… Avec l’expérience, j’ai constaté à mes dépens que cela s’avérait vrai à chaque fois. Cela ne signifie pas que la personne est mauvaise, simplement que je ne me sens pas à mon aise. Que quelque chose cloche de mon point de vue…
Je me baladais sur l’avenue…
Après la balade en bateau-mouche, je rentre à l’appartement pour déposer des courses, pensant ressortir aussitôt pour me promener dans le Jardin du Luxembourg avec ce magnifique soleil. Mais, parfois les choses ne se passent pas comme je l’avais prévu…
Me voilà donc avec mes courses devant la porte de l’appartement… J’enfonce la clé, je tourne, je pousse, rien. Impossible d’ouvrir ! J’essaie, je réessaye, encore et encore… Rien. Je pose mon sac à dos et ma veste car je suis en sueur devant cette porte boudeuse. Je fais quelque pas dans le couloir en respirant… Puis, je reviens vers la porte. J’essaie de l’ouvrir encore. Rien !
À bout, j’appelle l’agence de location et je préviens le propriétaire de l’appartement. Le monsieur de l’agence me dit qu’il va m’envoyer un serrurier pour vérifier si la porte a quelque chose afin que cela ne se reproduise plus pendant mon séjour. Il me dit qu’il faut que j’attende trois quarts d’heure… Je réessaye une dernière fois d’ouvrir la porte. Devant ce nouvel échec, je décide d’aller boire un chocolat chaud au café que j’ai repéré le premier jour, en sortant du métro, à l’angle de la rue de la Pompe et de l’avenue Henri Martin. Il m’avait plu et je m’étais dit que je viendrais y prendre un verre à l’occasion. Voilà, l’occasion se présente !
J’aime les cafés… Quand j’habitais à Toulouse je passais des heures aux terrasses des cafés à discuter avec des copines, avec un livre, avec un amoureux et le plus souvent seule… Je pénètre dans l’établissement et le serveur me montre une petite table contre la baie vitrée baignée d’un rayon de soleil. Je m’assois et je remercie le ciel de m’apporter autant de réconfort… Voilà exactement ce dont j’ai besoin ! Un petit coin tranquille en pleine lumière.
Je savoure le chocolat chaud en regardant les enfants qui rentrent de l’école… Je remarque que nombre d’entre eux sont accompagnés de dames asiatiques ou de très jeunes filles, probablement leurs nounous. Un monsieur passe à grands pas, tenant son fils par la main. Ils ont exactement le même profil fin, la même démarche... C’est touchant…
Finalement, le temps a filé sans que je m’en aperçoive, lorsque le téléphone sonne. C’est le serrurier, il arrive. Je remonte au septième étage de l’avenue Henri Martin. Sans conviction, je pousse la porte… Elle s’ouvre ! Je suis stupéfaite ! Je me dis qu’il faut régler cette histoire très vite sinon je vais devenir chèvre !
Le serrurier arrive et il m’explique que la serrure est de travers, ce que je constate effectivement. Il me dit que ce n’est pas moi qui ait un problème mais la porte… Je suis rassurée parce que je commençais à en douter ! Au bout de quelques manœuvres avec sa perceuse et de quelques essais avec la clé, j’arrive à ouvrir et fermer la porte sans problème. Les ajustements qu’il a effectués sont efficaces ! Je le remercie chaleureusement !
Sur ces entrefaits, la nuit tombe. Après ces péripéties, j’ai besoin de marcher et de voir les lumières de la ville. Direction les Champs-Élysées… J’aime cette avenue ! Je suis heureuse d’être là ! Et je chante le refrain de Joe Dassin : « Je me baladais sur l’avenue le cœur ouvert à l’inconnu, j’avais envie de dire bonjour à n’importe qui, n’importe qui et ce fut toi… ! ».
Joe Dassin ! J’aimais beaucoup ces chansons quand j’étais enfant ! Il avait l’air si gentil avec ses costumes blancs et ses noeuds papillons… Il était un de mes princes charmants !
Exposition Dolce Gabbana au Grand Palais
Il est 20h30 lorsque j’arrive à hauteur du Grand palais. En prenant quelques photos, j’aperçois des gens qui rentrent dans le bâtiment. Je vais voir le vigile qui m’explique que se tient l’exposition « Du cœur à la main » présentant les créations de Dolce et Gabbana. Je le savais, en revanche, j’ignorais que l’exposition était ouverte jusqu’à 21h45. L’idée de visiter une exposition la nuit m’enthousiasme !
Au fil des salles, l’œuvre de Dolce et Gabana me plonge dans un univers baroque dans lequel se déclinent différents thèmes tels que l’Antiquité, les fêtes siciliennes, les veuves, les anges, le « Léopard » de Fellini… Cependant, au milieu de cette profusion de luxe, de couleurs et d’exubérance, je repère un fil conducteur… La religion catholique. Bien en vue ou discrète, je découvre une croix, une vierge, un visage de Christ… Mon cœur bat la chamade !
Je comprends qu’il est possible de parler de Dieu quoi que l’on fasse, même dans ce domaine qui peut paraître aussi futile que la mode. Je fais à nouveau ce constat, Dieu est partout ! Comment pourrions-nous créer avec une telle abondance, des choses aussi magnifiques sans Dieu ? Sans l’idée de quelque chose de plus grand, de plus vaste que nous ? Pour moi, l’art et la création, sous toutes ces formes, sont des manifestations de l’existence de Dieu. Est-il possible de vivre sans Dieu ? Je ne le crois pas…
J’ai essayé de vivre sans Dieu et j’ai failli mourir.





































Mardi 4 mars - Chapelle Notre Dame de la Médaille
J’avais lu l’histoire de Catherine Labouré, la Sainte qui a demandé à bâtir la chapelle et à faire frapper la Médaille Miraculeuse au cours d’apparitions de la Vierge. Au sujet de la Médaille, celle-ci lui a dit : « Tous ceux qui la porteront avec confiance recevront mes grâces. ».
Je me rends dans cette chapelle qui se trouve Rue du Bac pour la découvrir mais aussi pour faire une demande à la Vierge. Les projets que j’ai réalisés ces dernières années, et en particulier Histoires d’âmes, changent ma vie, ce à quoi j’aspire ardemment. Cependant, je sens que quelque chose de plus vaste s’ouvre en moi. Et j’ai besoin de savoir s’il s’agit de ma volonté ou de celle de Dieu.
Je m’assois sur un banc et ferme les yeux. Je retrouve l’ambiance de Lourdes avec les allées et venues des croyants . Chacun exprime sa foi à sa façon et cela me touche… J’aperçois une Soeur qui va chercher l’ostensoir et le dépose sur l’autel. L’assemblée entonne « Seigneur Jésus tu es présent » et je fonds en larmes…
Je suis saisie par la grandeur de Dieu ! Je la vois et la mesure… C’est bouleversant ! La grandeur de Dieu est bien plus vaste que tout ce que je peux imaginer et c’est cela qui me bouleverse… Je mesure à quel point sa grandeur échappe à mes capacités !








Notre Dame de Paris
Naturellement, après la la visite de la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, mes pas se dirigent vers Notre-Dame de Paris.
En arrivant à ses abords, je pense à l’incendie qui l’a ravagée en 2019… J’imagine à quel point cet évènement a dû être terrifiant pour les parisiens et, en particulier, pour les personnes habitant alentours. C’est un peu comme si le cœur de la ville prenait feu…
Je m’assois sur l’estrade qui se dresse en face de la cathédrale et je la contemple, ressuscitée et illuminée dans la nuit… Comme chacun de nous peut l’être grâce à Dieu.






Le Quai Saint Michel
Je flâne un instant sur le quai Saint-Michel éblouie par les lumières de la ville qui se reflètent dans l’eau. C’est un peu comme si le ciel et la terre se rejoignaient. J’aime cette ambiance nocturne où les gens se promènent tranquillement… L’heure appartient encore aux familles et aux amoureux…




Le Quartier Latin
J’atteins la rue de la Huchette et me promène dans le quartier. Les restaurants sont bondés et les touristes envahissent les trottoirs. L’atmosphère me rappelle les villes de bord de mer… Paris a un air de vacances et de détente !
Les façades des immeubles, des restaurants et des boutiques rivalisent de couleurs et de lumières. J’adore !
At home
Vers 22 heures, je rentre la tête pleine d’images d’une douce vie nocturne. Un instant, je m’assois sur la petite terrasse du studio et contemple la Tour Eiffel avant de m’endormir… Elle veille sur nous. Sa présence a quelque chose de rassurant et d’éternel…
Sur ma terrasse près du ciel, les rumeurs de la ville m’arrivent comme un lointain ressac de l’océan. La douceur de l’air caresse ma joue… Je respire… Je me détends… Je me sens bien.
Nuit magique !

Mercredi 5 mars - Jardin du Luxembourg
Le printemps est arrivé à Paris ! Les températures frôlent les 20° ! J’abandonne ma veste et chausse mes lunettes de soleil ! On se croirait dans le sud ! Je profite de ce temps magnifique pour faire des photos en extérieur… D’après la météo, la semaine prochaine, il pleut !
J’ai très envie de flâner au Jardin du Luxembourg ! Les arbres sont encore dénudés et je les trouve majestueux ainsi. J’aime les jeux d’ombres et de lumières sur les branches. Leurs formes impriment des dessins sur le bleu du ciel et sur le sol. Je me dis que les branches des arbres sont leurs squelettes. C’est bouleversant de voir le squelette de quelque chose ou de quelqu’un ! Par ailleurs, je me rends compte à quel point les feuilles cachent le paysage. À cette saison, le paysage se révèle à travers les branches… Cela me fait penser à un visage avec et sans maquillage….
Je suis ravie d’être dans ce jardin, au milieu de tous ces gens ! J’aime les prendre en photo, non pas pour leur voler quelque chose mais pour leur rendre hommage. Ils sont si beaux !










Saint Germain des Prés
La dernière fois que je suis venue à Paris, il y a une dizaine d’années, j’ai fait une halte au Café de Flore en hommage à Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre. Rien ne semble avoir changé et c’est bien agréable…
Je me demande comment les artistes et les intellectuels de cette époque verraient notre temps… Eux qui ont connu la guerre penseraient-ils que « c’était mieux avant » ?… Chaque fois que j’entends cette expression, je me demande si la personne mesure ce que représente 6 millions de morts ?… D’ailleurs, fait-elle la relation entre « avant » et les victimes de la Shoah ?
L’ignorance est source d’erreurs… Nous nous arrangeons avec l’Histoire pour rendre supportable ce qui ne l’est pas… La guerre, l’esclavage, les dictatures et toutes formes de violence sont insupportables. Il est possible de comprendre les raisons qui ont poussé une personne ainsi mais cela ne signifie pas qu’elle a eu raison, que l’on peut douter que ce qu’elle a fait est mal.
Il me semble dangereux de vivre dans un monde où les limites sont floues, indéfinies. Tout comme il me semble dangereux de vivre dans un monde où l’on bute sans arrêt sur les limites parce qu’elles sont trop saillantes. Il me semble que la souplesse est nécessaire mais pas le flou. Les choses nécessitent d’être définies nettement, tout en sachant qu’elles changent d’instant en instant. Celui qui n’accepte pas ça risque d’être extrêmement malheureux, voire dangereux…



Le Théâtre Antoine
À 19h, je vais voir une pièce de théâtre intitulée « Inconnu à cette adresse » avec Pascal Elbé et Stéphane Guillon. J’avais entendu ce dernier en parler à la télé et m’étais dit que le sujet était intéressant… Cependant, j’avais un peu peur de la violence qu’il pouvait susciter. Finalement, j’ai été conquise par la mise en scène, le jeu des acteurs et le texte. À mes yeux, tout était parfait !
L’histoire est celle de deux amis, l’un juif, l’autre allemand qui s’écrivent des lettres. L’ami Allemand, Martin décide de rentrer dans son pays avec sa femme et ses enfants. Max, quant à lui reste aux États-Unis. Au fil des missives, se profile l’arrivée d’Hitler au pouvoir et le fanatisme qui s’empare de la population. J’ai été particulièrement touchée par les moments où les deux acteurs sont en scène, l’un écrivant sa lettre et l’autre la recevant. Cela permet aux spectateurs de vivre les états des deux personnages. C’est d’une force extraordinaire !
Dans ses premières lettres, Martin décrit les raisons pour lesquelles les allemands ont été favorables à Hitler Il parle de l’humiliation qu’ils ont subie après la guerre de 14 et de la misère dans laquelle ils vivaient… Hitler leur redonnait un espoir. Il était unguide. Cela m’a fait penser à l’Amérique d’aujourd’hui et aux dernières élections. La population américaine a majoritairement soutenu Donald Trump pour des raisons qui me semblent assez similaires. Pour les personnes qui sont déçues et désespérées, il est l’homme de la situation il est l’homme fort qui va sauver l’Amérique… Bien sûr, j’ai aussi pensé à Vladimir Poutine qui redonne à une partie de la population russe un sentiment de fierté…
Jusqu’où sommes-nous capable d’aller individuellement et collectivement lorsque nous nous sentons humiliés ? Quelle différence y a-t-il entre la dignité et la fierté ? Il me semble que nous avons tous besoin de dignité mais pas nécessairement de fierté. Cette dernière est souvent la marque d’une blessure qui ne guérit pas, d’un sentiment d’avoir été offensé sans que cela ait été reconnu par quelqu’un.
La fierté crie vengeance alors que la dignité demande justice…



Jeudi 6 mars - Boulevard de Bonne Nouvelle
Je commence la journée en dégustant un chocolat chaud à la terrasse d’un café, à côté du Jamel Comedy Club. Il est 9 heures et sur le boulevard de Bonne Nouvelle défilent de nombreux cyclistes. Je suis admirative… Je n’oserais pas circuler dans Paris en vélo même si des voies sont prévues à cet effet ! Cela me semble trop dangereux surtout à une heure de pointe comme celle-là.
Cela dit, j’apprécie les touches colorées que ces courageux cyclistes amènent sur les boulevards ! Quand j’habitais à Toulouse, je circulais souvent en vélo. Cheveux au vent, je goûtais la sensation de liberté que j’éprouvais !

Café des Fourreurs
J’ai trouvé un imprimeur qui pratique des prix raisonnables rue de Paradis… C’est un signe de la Providence… Et je me dis que j’aimerais bien vivre dans une rue qui porte ce nom… En attendant, que mes documents soient imprimés, je vais m’assois dans un café à proximité… Le monsieur m’a dit de revenir dans 30 minutes.
En sirotant une tisane, je découvre ce café dont le nom m’a plu. Il n’y a quasiment plus de fourreurs de nos jours… Dans le XVIème arrondissement, j’ai croisé quelques dames d’un certain âge vêtues de manteaux en vison… Une époque révolue m’est revenue en mémoire. J’ai revu ma mère dans son manteau en poil de lapin dans lequel elle a traversé les années 80. C’était à la mode ! J’aimais me blottir contre ma maman-lapin à la chaude fourrure… Pour moi, ce manteau est un merveilleux souvenir !
Autre temps, autres mœurs…



Le jardin des Tuileries
Je suis enchantée de me promener dans les jardins de Paris sous ce soleil printanier. Il fait moins chaud qu’hier car un léger vent frais souffle par moment. Cela dit, le ciel est bleu et la ville scintille ! Des conditions idéales pour prendre des photos lumineuses comme je les aime ! Je commence mon parcours par la Place de la Concorde. Puis, je traverse le jardin jusqu’au Louvre.
Autour des bassins, je me suis amusée à prendre le jet en photo à contre-jour. J’aime beaucoup le résultat ! L’eau me fascine. Elle vibre de reflets mouvants et de couleurs parfois surprenantes…
Je me souviens d’une fin d’après-midi en Charente-Maritime. Je marchais au bord de l’Océan lorsque le vent s’est levé. Soudain, la lumière a changé, le ciel est devenu jaune et l’eau aussi… Puis, le jaune a viré au vert de plus en plus sombre… Émerveillée, j’ai contemplé ce spectacle fabuleux que m’offrait la nature jusqu’à ce qu’un éclair cisaille le ciel vert émeraude. La pluie arrivait ! Je regagnais la voiture en hâte car des trombes d’eau allaient tomber !










Hair
J’ai toujours été fascinée par les cheveux. Pendant les longues heures de classe, je contemplais les longues chevelures de certaines de mes camarades. J’admirais les jeux de lumières qui révélaient une palette de couleurs impressionnante… Blond doré, cuivré, châtain… Je comprenais qu’une couleur est composée de toutes les autres…
À l’âge de sept ou huit ans, j’avais une copine qui se nommait Rachel. Elle était dotée d’une impressionnante chevelure qui descendait jusqu’à ses hanches. J’aurais passé des heures à la coiffer juste pour admirer dles reflets qui se révélaient dans cette masse impressionnante.
La vie est-elle possible sans lumière ?








Au soleil….
Pour sortir du jardin des Tuileries, je le traverse par une allée latérale avant de me diriger vers la bouche de métro. Ici, Les touristes sont moins nombreux. Je suis heureuse de croiser ces gens qui se reposent ou discutent au soleil. Ils ont des apparences très différentes et sont issus de cultures, voir de classes sociales, diverses. Je suis heureuse les croiser dans ce lieu public…
J’aime les lieux publics parce qu’ils appartiennent chacun de nous.



Candlelight
À 19h30, j’assiste à un concert Candlelight à l’Institut National des Jeunes Aveugles dans le 7ème arrondissement. L’ambiance des bougies plonge la salle dans une douceur qui se marie à merveille avec le répertoire de Mozart et Chopin choisi par la pianiste, Elisaveta Frolova. J’aime particulièrement ces deux compositeurs.
Quand j’étais enfant, je jouais du piano et les morceaux de Mozart me ravissait. J’aimais la légèreté de ses notes. Elles avaient quelque chose de pétillants, d’enfantin et de parfaitement harmonieux à l’oreille. Quelque chose sautille dans la musique de Mozart comme un enfant qui joue à cloche-pied. Mais ce qui m’émeut le plus, c’est la tendresse que je ressens tout au long de son répertoire.
Elisaveta Frolova commence par jouer « Ah vous dirai-je, Maman » et ses douze variations… Quelle légèreté ! Après avoir explorer quelques œuvres de Mozart, la pianiste poursuit avec le répertoire de Chopin. Elle débute avec le prélude n°4 opus 28… Inévitablement, je fredonne dans ma tête : « Signalement, yeux bleus, cheveux châtains, Jane B… »… Les paroles écrites par Gainsbourg et entendues des centaines de fois sur les ondes, s’intercalent sur la magnifique interprétation d’Elisaveta Frolova… Heureusement, cela cesse au bout d’un moment et j’entre dans la musique de Chopin. Je me délecte de la profondeur des sentiments exprimée par ce compositeur et de sa délicatesse… Je ressens quelque chose de tragique et de serein à la fois.
Je ressors de ce concert enveloppée de douceur. Quel bonheur !


Les mains des musiciens
Je suis fascinée par les mains des musiciens en train de jouer. Quand j’étais enfant, j’ai assisté des spectacles de flamenco.
L ‘agilité des doigts de guitaristes sur les cordes m’hypnotisait. Je me demandais comment il faisait pour exécuter autant de notes aussi vite… Je sentais une fièvre, ferveur, un désir obstiné d’exprimer des sentiments avec son instrument.
Ottoman Liebert, un musicien que j’aime beaucoup dit que sa guitare c’est son âme. En k’écoutant, j’en suis certaine !
Bravo les artistes !

Vidéo
À la fin du concert, le public était autorisé à prendre des photos et à filmer. Voici un extrait du dernier morceau joué par Elisaveta Frolova.


Bug informatique !
J’avais réservé une entrée pour visiter Notre-Dame de Paris ce soir à 21h15. Aux abords de la grille s’amasse un groupe qui semble mécontent. Je me demande ce qu’il se passe…
Un jeune homme explique patiemment en anglais et en français qu’il y a eu une erreur informatique. La cathédrale est exceptionnellement fermée ce soir à 19h mais les réservations ont quand même eu lieu. L’accueil de la cathédrale propose en compensation que nous venions quand nous le souhaitons. Parfait ! Je suis fatiguée et j’ai envie de rentrer.
En me dirigeant vers la station de métro qui se trouve au pied de la mairie de Paris je prends quelques photos… La ville lumière porte bien son nom !




Vendredi 7 mars - Notre Dame de Paris
Suite à une erreur informatique, je n’a pas pu visiter Notre Dame hier soir… Aujourd'hui, je me lève tôt et prends le métro pour être sur les lieux avant l’affluence des touristes.
Dès l’entrée, je suis saisie par la beauté de la cathédrale. La voir ainsi rénovée après l’incendie est une bénédiction. Je prends le temps de savourer une vue d’ensemble depuis l’entrée. Je laisse mes yeux flâner sur les voûtes, les vitraux et les jeux de lumières… Je suis éblouie.
Soudain, mon regard se baisse et je vois juste devant moi une croix dorée… Une émotion intense me saisit… À nouveau, je sens la grandeur de Dieu ! Il est là devant moi et partout où je vais… Ce monde est la manifestation de sa présence et nous sommes ses églises. Il vit en moi.
Des bâtisseurs du Moyen-Âge à ceux qui ont reconstruit l’édifice après l’incendie, je vois une lignée d’humains qui ont uni leurs forces et leur savoir-faire pour ressusciter Notre Dame. Notre époque se méfie de la religion et se veut majoritairement athée. Dans ce contexte, il est possible de concevoir la rénovation de cette cathédrale comme celle de n’importe quel autre bâtiment symbolique de Paris.
Pourtant, en observant les centaines de visiteurs qui lèvent les yeux au ciel pour admirer les voûtes, je me dis que Dieu nous appelle. Il est possible de penser que ces voûtes sont une magnifique œuvre d’art réalisée par des humains fort habiles… Cependant, je suis certaine que lever les yeux vers le ciel n’est pas anodin. Que nous en ayons conscience ou non, cet acte imprime en nous l’idée de quelque chose de plus grand.
Pourquoi devrions-nous nous cantonner à des existences étroites alors que le ciel nous attend ?























Le Jardin des Plantes
Sous un soleil printanier, je poursuis mes promenades dans les jardins de Paris. Après la visite de Notre Dame, j’ai besoin de marcher et de prendre l’air.
Je parcours le Jardin des Plantes et suis charmée par le calme qui règne ici. Le bruit des voitures qui circulent autour de l’Université de La Sorbonne s’éloigne. Des étudiants grignotent un sandwich pendant que d’autres étudient leurs cours ou discutent sur un banc. Je croise des coureurs et quelques familles… Mais je note que la plupart des gens sont solitaires… Les solitaires ne font pas de bruit et j’aime ça !
Après avoir découvert le jardin, je pénètre dans la serre. Tout d’abord, je suis saisie par la chaleur tropicale qui règne ici ! J’enlève mon manteau et sens une légère difficulté à respirer… Je me dis que je ne vais pas m’attarder dans cette atmosphère ! Mais, je tiens tout de même à faire le tour du lieu pour admirer les plantes tropicales et les orchidées. Je suis éblouie par les couleurs qui se révèlent à moi !
Je lève les yeux vers les immenses arbres dont les cimes se heurtent au plafond de verre… Mon cœur se serre… Pauvres arbres enfermés dans cette cage géante ! J’éprouve alors la même sensation que les rares fois où j’ai visité des zoos, notamment lors de sorties scolaires… Je ne supportais pas de voir ces animaux dans des cages ! J’avais envie de les libérer…
En prenant quelques photos de la forêt tropicale reconstituée, je me dis qu’il existe aussi des cages invisibles. Des cages psychiques… Des enfermements psychologiques dont il est ardu de sortir. Nous pouvons nous perdre dans ces labyrinthes de l’inconscient et ne jamais en trouver la sortie. Pourtant, il est aussi possible de prendre du recul et d’examiner ce dont nous sommes faits intérieurement. Je crois que cette introspection effraie un grand nombre de gens. Ils ont peur de ce qu’il peuvent trouver en eux…
Quel étrange paradoxe que de vouloir agir sur ce monde, sur les autres… De vouloir contrôler son existence sans se connaître… Pour ma part, je pense que le désir de maitrise et de contrôle de l’extérieur est significatif d’un manque de connaissance de soi. J’ai appris qu’en cheminant vers ce que je suis profondément, le besoin de contrôle sur l’extérieur diminue. Quel soulagement !
Être bien avec soi, s’aimer, s’apprécier permet de laisser les autres tranquilles. Il est d’autant plus facile de les accepter tels qu’ils sont puisque je m’accepter telle que je suis, parce que ce que je suis me plait. Ce n’est pas une acceptation par dépit mais par contentement. Ce n’est pas non plus de l’égocentrisme ou de la vanité. Au contraire, laisser les autres en paix parce que je pose un regard bienveillant sur eux est un acte de charité !

Samedi 8 et dimanche 9 mars
Cette première semaine s’achève avec l’arrivée d’un ami qui passe le week end à Paris. Nous avons peu l’occasion de nous voir car il habite dans l’est de la France. D’ailleurs, Benoît est une personne particulière à mes yeux car il a été mon parrain de Confirmation en 2023.
Benoît arrive le vendredi soir et nous dînons dans mon studio… Nous avons tant de choses à nous dire ! Heureusement, il loge à vingt minutes à pied de l’Avenue Henri Martin. Le lendemain, nous passons la journée ensemble et allons faire une petite promenade matinale au Jardin du Trocadéro où nous nous faisons prendre en photo devant la Tour Eiffel.

Belleville
En sortant du métro, je suis saisie par l’atmosphère du quartier… Le contraste est fort entre le calme du 16ème arrondissement et la vie intense de Belleville !
Ce dimanche est une journée un peu particulière car je me suis inscrite à un stage intitulé « yoga et poésie » qui m’intéresse particulièrement. Malheureusement, il n’a lieu qu’à cette date. À 13h, je pars donc en direction de Belleville pour assister à ces trois heures et demi de travail sur le corps et l’écriture. Le concept m’intéresse car je pense que la conscience du corps et sa détente amène à une perception accrue de ce qui se passe en nous et autour de nous.



Yoga et Poésie
Je me souviens d’avoir eu la chance de participer à une après-midi de cours de danse classique avec la cheffe de ballet du Théâtre du Capitole à Toulouse. Ce cours était ouvert à tous mais la majorité des personnes présentes était des danseurs professionnels. J’ai été conquise par la pédagogique de la cheffe de ballet. En guise d’échauffement, elle nous a proposé une séance de détente du corps et des muscles. Elle nous a expliqué que plus nous serions détendus plus nous pourrions acquérir de la souplesse. Pour ma part, je ne pense pas avoir été plus souple car je n’ai pas cette qualité-là. En revanche, j’ai senti mon corps d’une façon différente. J’avais fait de la danse classique quand j’étais enfant. Je connaissais donc les pas de base. Grâce à la méthode de la Cheffe de ballet, je les ai vécus complètement différemment, sans tension, presque naturellement.
Le stage de yoga et écriture fut un véritable moment de bonheur ! Patricia et Stéphanie, l’une prof de yoga et l’autre animatrice d’ateliers d’écriture, intervenaient à tour de rôle. Le travail sur le corps par Patricia est passé par la respiration, le chant, la danse et des mouvements de yoga. Quant à Stéphanie, elle nous a proposé de boire un verre d’eau, de marcher en écrivant… Afin de susciter nos inspirations, autant de propositions riches en expérimentations et en exploration de soi.
de très jolis textes ont été écrits dans une atmosphère d’écoute bienveillante. Quel bonheur de pouvoir s’exprimer sans être jugée ! Quelle joie de pouvoir dire qui l’on est sans contrainte, sans peur du regard de l’autre ! Parmi les participantes, nous avions une jeune fille grecque qui a écrit dans sa langue maternelle. Je ne comprenais pas ce qu’elle disait mais j’ai été émerveillée par la beauté des sons que j’entendais… Des larmes me sont montées aux yeux tant j’étais émue par la chance que nous avons de vivre dans un monde où tant de langues différentes chantent leurs joies, leurs tristesses et leurs espérances !
Merci !



Le Ciel de Paris
Après ce stage, j’ai retrouvé Benoît au pied de la tour Montparnasse pour dîner au Ciel de Paris. Ce repas était mon cadeau d’ anniversaire pour mes cinquante ans.
C’était somptueux ! De notre table nous avions une vue panoramique sur Paris avec la Tour Eiffel illuminée au milieu. Le repas était succulent et nos conversations passionnantes. Du fond du cœur, je te remercie, cher ami de m’avoir fait ce merveilleux cadeau ! En riant, nous nous sommes dit que pour mes soixante ans nous irions au restaurant en haut de la Tour Eiffel.…
Rendez-vous dans dix ans ?….





