Hollywood

 

Mercredi 11 septembre - Hollywood Signs

 

Ce matin, je rentre de San Diego où j’ai passé deux journées magnifiques dans une ambiance de détente estivale ! À présent, je commence mon périple hollywoodien. La première chose que j’ai envie de voir, ce sont les lettres d’Hollywood… Classique ! Je conduis jusqu’au Griffith Observatory où se pressent de nombreux touristes ! Là, je contemple les célèbres lettres et une vue époustouflante sur Los Angeles !

 

Sous ce ciel bleu, je pense aussi aux victimes du 11 septembre et aux personnes évacuées depuis quelques jours à cause des incendies qui sévissent au nord de Los Angeles. J’espère que les feux seront contenus et que les familles seront bien vite relogées. Des hauteurs du Griffith Observatory, je vois un horizon limpide si bien que je pourrais croire que tout va bien… 

 

Au cours de mon existence, j’ai souvent constaté que l’endroit dans lequel nous nous trouvons conditionne notre perception des choses. Que l’on naisse à Beverly Hills ou à Compton, en ville ou à la campagne, en France ou en Ukraine amène une compréhension différente de la vie et du monde. Il me semble que la richesse de chaque regard est une opportunité de découvrir un fragment de réalité. 

 

C’est peut-être pour cela que nous sommes différents… Pour nous inviter à la rencontre avec ce qui n’est pas soi en apparence et qui, pourtant, est tellement semblable en profondeur…

 

The Short Story

 

Le panneau « Hollywood » a été érigé sur le Mont Lee en 1922 par le Canadien Mack Sennett, fondateur des studios Keyston qui est alors propriétaire de terrains alentours. L’enseigne indiquait à l’origine « Hollywoodland ». Elles avaient une vocation publicitaire et annonçaient la commercialisation d’un nouveau programme immobilier.

 

En effet, Mack Sennett avait pensé que les lettres seraient visibles de loin… Il ne s’était pas trompé même si, à présent, elles évoquent l’industrie du cinéma hollywoodien !


Intermède cinématographique

 

D’ailleurs, je fais un petit clin à “Hollywoo”, un film avec Florence Foresti et Jamel Debbouze… Ou le rêve américain version française !

 

Good Joke !


 

 

Selfie

 

Une fois n’est pas coutume, je prends un selfie et vous montre les petites lettres derrière moi…

 

Je pense à cette phrase : “La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue quand on les poursuit.” Elle est attribuée à Oscar Wilde selon certaines sources.

 

Venir en Californie était un grand rêve et jamais je n’aurai pensé voir les lettres d’Hollywood en vrai ! Mon cœur de cinéphile est aux anges !

 

 

 

 

Walk of Fame

 

Vers 17h, j’arpente le Walk of Fame sur Hollywood Boulevard. La tête dans les étoiles, je cherche des noms que je connais parmi ceux qui s’étalent sur près de deux kilomètres ! Je suis ravie de trouver l’étoile de Janis Joplin que je ne pensais pas figurer sur ce parterre. Je souris en voyant le nom de Peter Falk et l’imperméable fripé du Lieutenant Colombo apparaît sous mes yeux ! Biensûr, je croise Marylin Monroe, Rita Hayworth et Jane Russell… Mais aussi, Michèle Morgan, Maurice Jarre et Louis Lumière… Quelques célébrités françaises sont de la fête !

 

Cependant, il y a un nom que je voudrais photograhier car il est cher à mon cœur d’adolescente… Son évocation est liée à des émerveillements cinématographiques même si le visage de l’homme d’aujourd’hui a perdu son éclat de bad boy fragile de ses vingt ans ! Je marche depuis plus d’une heure et voit le trottoir tacheté d’étoiles roses filer à l’horizon, lorsque j’envisage de faire demi-tour. Je traverse une autre intersection en me disant que c’est la dernière… Une étoile… Encore une… Bon, j’arrête… Aller ! Une dernière… Et là, mon cœur saute de joie ! Enfin… Johnny Depp !

 

Les Désaxés

 

Deux acteurs, deux symboles de leur époque… Les années 50 pour James Dean et les années 80 pour Johnny Depp. La première fois que j’ai vu James Dean à l’écran, c’était dans « La Fureur de Vivre » et Johnny Depp dans « Dead Man ». Je garde en mémoire leurs regards qui avaient quelque chose de désaxé, d’hésitant et de timide, parfois. James Dean, né en 1931 et décédé en 1955 dans un accident de voiture. Quant à Johnny Depp il a bientôt 60 ans et a traversé les scandales matrimoniaux dont les journaux se sont abreuvés.

 

« Les Désaxés », c’est aussi le titre du dernier film de Marilyn Monroe en anglais « The Misfits » sorti en 1961. Elle y jouait au côté de Clark Gable dont elle était amoureuse car il incarnait le père qu’elle n’avait jamais eu. Ici, une autre Maryline se révèle, peut-être plus proche de Norma Jean Baker… Elle qui avait tant désiré jouer de grands rôles dramatiques plutôt que les blondes écervelées qui faisaient recettes ! Alors que Marylin avait toujours besoin d’être rassurée et d’un « coach » à ses côtés, James Dean refusait d’être dirigé par le metteur en scène et imposait son interprétation du personnage. Il a eu bien raison car son jeu reste unique et d’une grande modernité !

 

J’ai choisi cette photo de Marylin Monroe extraite des « Misfits » car elle incarne à mes yeux le désarroi de la petite Norma Jean, ballotée d’orphelinats en familles d’adoption. Au cours de son enfance, elle a changé de domiciles plus de quarante fois…. Et lorsqu’elle devient propriétaire de sa demeure à Brentwood sur les conseils de son psychiatre, dans le but de lui procurer une stabilité après son divorce d’avec Arthur Miller,  elle fait inscrire dans l’entrée : « Ici commence le dernier voyage ».

Elle en fait l’acquisition en 1960 et y décède en 1962… Il s’agissait bien du dernier voyage dans l’unique maison dont elle a été propriétaire…

 

The Short Story

 

Le Walk of Fame a été créé en 1958 par la Chambre de Commerce d’Hollywood qui souhaitait créer un monument favorisant le tourisme dans ce secteur. Depuis, plus de 2 600 célébrités ont été honorées d’une étoile. La légende veut que Joanne Woodward ait reçu la première étoile le 9 février 1960.

 

Les étoiles sont réservées à des personnalités vivantes mais nous trouvons également des personnalités fictives comme Mickey Mouse ou Donald Duck. L’étoile coûte 55 000$. Cette somme est versée au Hollywood History Trust qui finance l’entretien du site. Sous le nom de la personnalité est indiqué un emblème pour les catégories suivantes : le cinéma, la télévision, la musique, la radio, et le théâtre. Deux célébrités sont récompensées chaque mois et il est possible d’assister à une cérémonie… Pour ceux qui sont adaptent de la signature d’autographes, c’est le moment ou jamais !

Sunset

 

Entre deux étoiles, je lève la tête pour admirer le crépuscule qui drape d’or Hollywood Boulevard… Une foule contrastée arpente les trottoirs… Je croise des touristes, des artistes de rue, des gens à l’allure extravagante et des “homeless” qui soliloquent… Il est courant de voir des personnes qui vivent dans la rue fouiller les poubelles et parler toute seule. Parmi elles, une majorité d’hommes qui expriment leur colère dans un flot continu de paroles.

 

Je me demande à qui ils s’adressent, car pour eux, il semble y avoir un interlocuteur… Qui les écoute ? 

 

By Night

 

La nuit tombe sur les éclats de voix, les klaxons, les sirènes de police et les notes de musique… La musique est partout, en permanence sur Hollywood Boulevard. Elle sort des instruments des musiciens de rue et des haut-parleurs des centaines de boutiques et des centres commerciaux, comme une sorte d’enivrement constant… Sur fond d’odeur de cannabis et de fritures.

 

Cette ambiance nocturne un peu déjantée dans laquelle se croisent des homeless soliloquants, des familles avec des enfants, des groupes de copines en tenues de soirée, des flâneurs en claquettes et des gangstas qui inondent le trottoir de rap me donne envie de cadrer mes photos différemment pour exprimer ces contrastes typiquement américains. Je prends quelques clichés en noir et blanc pour accentuer l’atmosphère de nuit… 

 

Un petit air de jazz se glisse dans mon oreille… Et tout devient cool… Je savoure la fraîcheur de la nuit en me dirigeant vers le parking où j’ai garé ma voiture.

 

Crazy LA !

 

Vendredi 13 septembre

 

Je poursuis mon périple hollywoodien et me dirige vers Beverly Hills. Pour moi, le lieu est lié à une référence cinématographique… Pretty Woman sorti en 1990 ! Je pense à la fameuse scène où Julia Roberts va faire du shopping dans les boutiques de haute couture. Elle est grande, mince, jeune et belle… Et en plus, elle a trouvé son prince charmant… Un milliardaire désenchanté joué par un Richard Gere au regard envoûtant !

 

Il n’en fallait pas plus pour que mon cœur d’adolescente soit conquis ! À cette époque, je ne m’étais pas attardée sur le fait que Julia Roberts endosse le rôle d’une étudiante qui se prostitue… Je n’avais retenu que le regard brûlant de Richard  Gere et sa sublime arrivée en limousine blanche pour reconquérir sa dulcinée… Le romantisme l’avait emporté sur une cruelle réalité… 

 

Je n’ai plus quinze ans et mon cœur d’adolescente a vieilli… Pourtant, ai-je tellement changé ? L’émerveillement et le rêve l’emporte-t-il toujours ? Ma vie me ressemblerait-elle sans une part de magie ?

 

The Short Story

 

Dans une interview, Richard Gere expliquait que lorsqu’il avait obtenu le succès dont il rêvait, sa vie avait perdu son sens. Il s’était alors mis en quête d’une spiritualité. Ce cheminement l’avait mené au bouddhisme. Depuis de nombreuses années, cet acteur est proche du Dalaï Lama et assiste à des retraites en Inde, notamment. Il oeuvre pour des associations qui soutiennent l’éducation des enfants et en particulier des filles.

 

J’ai retenu une phrase qui m’a beaucoup touchée dans laquelle il disait que si l’on est riche, beau et célèbre l’opportunité nous est donnée d’utiliser ce qui nous est offert pour faire le bien autour de nous. C’est ce qui donne un sens à sa vie…

 

Les princes charmants existeraient-ils vraiment ?

 

Lux

 

Je m’intéresse à la racine du mot « luxe », en latin « lux » qui signifie « lumière ». Cela m’amène à penser que la recherche de ce qui brille, resplendit, irradie… correspond à un besoin vital de lumière. Grâce à la possession d’un objet, une part de la lumière qu’il recèle permettrait de chasser l’ombre en nous et, ainsi, de n’être que lumière dans la lumière. Cette réflexion me rappelle une phrase issue de la pensée bouddhiste qui dit que le désir est comme de l’eau salée, elle ne désaltère pas, plus on en boit plus on a soif ! Je me demande s’il en va de même de la possession de tous ces articles de luxe qui s’étalent sous mes yeux dans Rodéo Drive.

 

En poursuivant ma promenade, je me dis que toute cette lumière, certes magnifique et attirante, fruit de la virtuosité créatrice des humains, n’est pas la vraie lumière… La vraie lumière est ailleurs. Je me souviens alors de ce refrain d’une chanson de Madonna : “Cause we are living in the material world

And I’m a material girl, 

You know that we are living in a material world

And I am a material girl…”.

 

Et si un monde immatériel existait ?

 

People

 

Sur Rodeo Drive, des gens très différents se croisent. J’ignore s’ils vivent tous à Beverly Hills ou s’ils sont de passage. Une fois de plus, j’apprécie les contrastes que propose la société américaine. Ces photos sont un condensé de ce que j’observe entre sexy chic, jeunesse sportive stylée et décontraction… 

 

5th Helena Drive

 

Je quitte Beverly Hills et longe Sunset Boulevard pendant près de vingt minutes pour atteindre Brentwood. Ici, se touve la maison de celle qui, près de soixante ans après sa disparition reste le symbole d’Hollywood : Marylin Monroe. Au fond, d’une impasse nommée Helena Drive se trouve cette clôture blanche et ce portillon vert sans prétention. La maison inspirée du style colonial espagnol, invisible de la rue, est cachée derrière un flot de feuillages. L’actrice souhaitait trouver ici un refuge, loin des caméras et des journalistes. D’ailleurs, le 12 305 n’est pas indiqué…

 

Depuis les années soixante, la demeure a été rachetée à plusieurs reprises. Les propriétaires actuels projetaient de la détruire pour agrandir leur terrain mais la mairie de Los Angeles est intervenue. Depuis le mois de juin dernier, elle est en négociation avec eux afin de trouver un accord pour la conserver. Il se peut qu’elle soit déplacée pour devenir un musée et être visitée par les touristes… Je m’étonne que cela n’ait pas été fait ! Pour ma part, j’aurai bien aimé la visiter et rendre ainsi un hommage à celle qui fut l’actrice préférée de mon père.

 

Voilà, Papa, nous sommes à Brentwood devant la maison de Marylin… Je t’aime !

 

Brentwood

 

Avant de quitter le quartier où a vécu Marylin Monroe, je photographie quelques maisons voisines. Cependant, je ne m’attarde pas car une voiture de compagnie de protection privée fait des rondes… Ici, personne ne se promène dans les rues qui, d’ailleurs, ne sont pas bordées de trottoirs. Les gens circulent en voiture et rentrent chez eux. Je dois avoir l’air louche, seule, à pied et en train de prendre des photos !

 

Bye Brentwood !

 

Bel Air

 

Au-dessus de Brentwood, se trouve Bel Air, un autre quartier résidentiel. Il est célèbre grâce à la série télévisée « Le Prince de Bel Air » diffusée avec Will Smith, diffusée dans les années 90. Comme à Brentwood, les rues sont dépourvues de trottoirs et je suis la seule à me promener. En revanche, je croise de nombreux employés de maison qui s’occupent de l’entretien des extérieurs. Ils ont tous un point commun : ils parlent espagnol et sont probablement d’origine mexicaine. En effet, en Californie la plupart des emplois les moins bien payés sont  occupés par cette population. Je constate qu’ici aussi, devant chaque maison est planté un panneau indiquant une protection par une société de surveillance. Il est précisé qu’elle est armée…

 

Michelle, la personne chez qui je loge et qui connaît très la France et l’Allemagne, me disait qu’ici c’est beaucoup moins « safety » que chez nous… 


Enjoy

 

Les photos du shooting sur la plage d’El Matador à Malibu sont arrivées ! J’ai commencé à les découvrir. J’en ai posté quelques unes sur la page « Photos », puis « Portraits ». La suite viendra au fur et à mesure mais j’avais hâte de les mettre en ligne tant cette séance a été un bonheur !

 

Photographe : Mélanie Maroon


 

Samedi 14 septembre - Warner Bros Studio

 

Je suis heureuse de visiter un studio de cinéma et de voir l’envers du décor des films que j’ai aimés. Parmi les nombreux studios de cinéma que recèle Hollywood, j’ai choisi Warner Bros pour me plonger dans l’univers d’une de mes séries préférées, « Friends ».

 

J’ai deux séries anti-cafard : « Friends » et « Kamelott » ! L’une bien américaine et l’autre bien française ! Il semblerait que l’humour traverse les frontières quelque fois… Cependant comme disait Desproges : « On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui… ».

 

 

Harry Potter 

 

Je ne suis pas fan d’ « Harry Potter » mais j’ai été saisie par le sens du détail des décors… Bien que n’ayant jamais vu un film en entier par manque d’intérêt pour l’intrigue, ici, j’ai été plongée dans cet univers.

My Fair Lady

 

Je retrouve Audrey Hepburn avec les magnifiques costumes de « My Fair Lady ». Je constate à quel point la fiction a besoin d’être réalisée dans ses moindres détails pour paraître vraie… 

 

Extérieur Jour

 

La guide nous a fait découvrir le studio extérieur avec ses décors plus vrais que nature. Ces bâtiments s’étalent sur des kilomètres ! Ils forment une ville. Impressionnant ! Ces décors extérieurs sont utilisés dans plusieurs films ou séries. Bien sûr, je retrouve « Friends » et la fontaine du générique. Je fredonne la chanson :

 « I’ll be there for you (When the rain starts to pour)

I’ll be there for you (Like I’ve been there before)

I’ll be there for you (Cause you’re there for me too)… »

 

Dimanche 15 septembre - Saint Bartholomew Church

 

Je débute la journée en assistant à la messe dans une Église de Long Beach. Je suis toujours touchée par l’atmosphère des célébrations en Amérique. Contrairement à nos églises et cathédrales, ici, la plupart ont été construites entre le XVIIIe et le XXIe siècle. Cela me donne l’impression que la religion catholique prend « un coup de jeune ». Comme si elle ne datait pas de plus de 2000 ans mais qu’elle était beaucoup plus récente.

 

De nombreux offices sont en espagnol et en anglais. Les chants sont teintés de gospel ou d’une touche hispanique. Là aussi, cela me renvoie à une modernité et une actualité de la foi. À chaque fois que j’ai assisté à une messe aux États-Unis, une femme à la voix somptueuse dirigeait les chants. Parfois elle était accompagnée d’une chorale. Je me délecte de la beauté de ces voix qui m’emportent ! 

 

J’ai aussi une pensée émue pour la célèbre chanson de Leonard Cohen « Hallelujah ». En 1995, j’avais entendu son  interprétation par Jeff Buckley aux Eurokéennes de Belfort. Il est décédé deux ans plus tard… Sa voix était d’une grande pureté et montait vers le ciel scintillant d’étoiles ! 

Madame Tussaud Hollywood

 

Il y a trente ans, j’avais visité le Musée de Madame Tussaud à Londres. Ce souvenir me donne envie de voir celui d’Hollywood.

 

Je suis ravie de retrouver les visages d’actrices et d’acteurs dont j’ai apprécié le talent, dès l’enfance, pour certains d'entre eux comme Peter O’Toole dans « Lawrence d’Arabie » et Charlton Heston dans « Les Dix Commandents » que j’ai vu des dizaines fois !

 

Je trouve le jeu de Peter O’Toole particulièrement touchant. Les changements d’expression de son visage et la profondeur de son regard laisse transparaître une palette subtile d’émotions.

 

Je suis admiratrice des actrices et des acteurs qui accroche la caméra avec d’un seul regard, sans un mot. Pour moi, Peter O’Toole est un des maîtres de cet art ! À l’écran, cela lui donne une présence saisissante qui est parfaitement rendue avec ce visage de cire.

 

 

Cléopatre

 

Mon enfance a été bercée par les péplums hollywoodiens. Aujourd’hui encore, je ne me lasse pas de voir « Cléopatre » avec Liz Taylor et Richard Burton dont les décors somptueux retracent le faste de l’empire égyptien dans l’Antiquité. Liz Taylor est époustouflante de beauté ! Elle illumine l’écran.

 

Les amours tumultueuses de Marc Antoine et de Cléopatre que met en valeur le film sont criants de vérité… Et pour cause ! Elles faisaient écho à la relation entre les deux acteurs qui se sont mariés deux fois et ont divorcé en suivant ! Leur dépendance à l’alcool faisait de ce couple un enfer sur les plateaux de tournage. Ils se disputaient, se réconciliaient et ainsi de suite, dans la vie comme à l’écran ! 

 

Le Magicien d’Oz

 

Quand j’étais enfant, mes parents et moi habitions en Alsace et nous « descendions » passer Noël chez mes grands parents dans le Tarn. Je me revois dans leur salon, le cœur battant de découvrir les cadeaux qu’ils m’avaient offerts pendant que défilait sur l’écran les souliers rouges de Judy Garland… J’ignore si ces deux moments ont eu lieu simultanément mais il m’en reste ce souvenir. Ces souliers scintillants incarnaient la liberté, la joie le fait d’être une « grande » !

 

Voici quelques détails des statuts de cire qui m’ont particulièrement touchée… Et bien sûr, le regard de Paul Newman étonnamment vivant !

 

 

The Short Story

 

Marie Tussaud est une sculptrice née en 1761 à Strasbourg. À l’âge de 74 ans, elle ouvrit le premier musée de cire qui porte son nom. Aujourd’hui, il existe 24 musées Madame Tussaud dans le monde.

 

Elle apprit l’art de modeler la cire avec un médecin-sculpteur chez qui sa mère était femme de ménage en Suisse. Son talent lui permit de modeler les effigies de personnalités de son temps telles que Voltaire, Benjamin Franklin, Jean-Jacque Rousseau ou Louis XVI. Pendant la Révolution Française, elle réalise des masques mortuaires. Elle créera ainsi La Chambre des Horreurs.

 

Pendant la Révolution, Madame Tussaud a été condamnée à la guillotine à cause de sa proximité avec la cours mais elle ne sera pas exécutée grâce à son talent de sculptrice… Cela lui permit de vivre jusqu’à l’âge de 88 ans ce qui présente une longévité exceptionnelle pour cette époque !

 

Bravo Madame Tussaud !

 

The World is Here !

 

Après la visite du musée de Madame Tussaud, je flâne sur Hollywood Boulevard, fascinée par les personnes que je croise. J’ai grandi à la campagne mais, du plus loin que je me souvienne, je rêvais de vivre en ville. À Paris d’abord, puis adolescente j’ai découvert New York… Ma vision du monde en a été bouleversée ! La diversité était là, sous mes yeux, éclatante et, parfois, déroutante.

 

À l’âge de 19 ans, j’ai déménagé à Toulouse et y suis restée pendant plus de 20 ans. J’aimais m’asseoir aux terrasses des cafés, dans les parcs et les halls de gare pour contempler la vie autour de moi ! Tous ces humains qui vont et viennent… Tous ces visages, ces styles vestimentaires, ces destins… À chaque fois, cette contemplation réveille mon cœur. Il chante combien il aime ce monde et les êtres qui le peuple ! Voici un album souvenir de la vie foisonnante sur Hollywood Boulevard.

 

Amazing LA !

 

Heroes ?

 

Hollywood fabrique du rêve nuit et jour avec plus ou moins de faste. Sur le boulevard, je croise des personnages de dessins animés ou de films. Aux côtés de Mickey, un jeune homme qui « joue » le Christ attire de nombreux passants. Ils se pressent pour se faire photographier à ses côtés. Je me demande pourquoi ce « personnage » a autant de succès. Cela reflète-t-il une fascination pour ce que représente le Christ, que l’on soit croyant ou non ? Et justement, parmi les personnes qui se font photographier, y a-t-il des croyants ? Ne sont-ils pas choqués par ce qui pourrait être perçu comme une mascarade ?

 

Il est vrai que Hollywood Boulevard est un lieu de représentation, un peu comme une scène ouverte ou chacune et chacun peut faire son show. Le spectacle est permanent. Bien sûr, des passants marchent simplement dans la rue sans désir d’être remarqués mais d’autres affichent clairement leur volonté d’être vus et de se démarquer de la foule.

 

The show must go on !

 

Mulholland Drive 

 

Je finis cette journée haute en couleurs en montant sur les hauteurs d’Hollywood. Je roule sur Mulholland Drive rendue mythique par David Lynch. Cette route présente des overlooks incontournables sur Los Angeles… Magnifiques !