Fantasy, Art and Faith

 

Mardi 17 septembre - Disneyland

 

J’ai fait le tour d’Hollywood… À présent, je continue de visiter les rêves que propose l’Amérique. Il en est un qui se situe à quelques miles de Long Beach. Il s’agit de Disneyland à Anaheim ! En 1993, j’étais allée à Disneyland Paris. Je me souviens surtout du château de La Belle au Bois Dormant que je retrouve en Californie. Ce parc, construit en 1955, s’est enrichi au fil du temps des nouvelles créations des studios Disney. 

 

Pendant quelques heures, je retrouve mon cœur d’enfant et cela me rend très heureuse ! Je fais le plein de bons sentiments pour l’humanité, d’espérance pour ce monde et de joie ! Je crois qu’il n’est pas nécessaire d’être trop « adulte » et qu’une touche d’émerveillement, et peut-être même de naïveté, allège l’existence pendant quelques instants. Il ne s’agit pas d’une négation des drames qui bouleversent ce monde et de ceux qui pèsent sur nos vies. Ils se poursuivront avec ou sans nous. J’éprouve un besoin vital de couper un moment le déroulement incessant des catastrophes pour me tourner vers de doux rêves… et les plus doux sont ceux que portent mon cœur d’enfant. C’est la Belle au Bois Dormant qui attend le baiser de son Prince Charmant…

 

Au costume gris des préoccupations, je préfère la soie vaporeuse d’un arc-en-ciel…

 

Love forever…

 

Quand j’étais enfant, un de mes personnages préférés était Tigrou dans « Winnie l’Ourson ». Je le retrouve ici grandeur nature ! Hé ! Hé ! Hé !… Les adultes se lovent dans ses bras le temps d’une photo ! Je suis touchée par tous ces « grands » qui redeviennent « petits » pendant quelques secondes et expriment spontanément ce dont nous avons tous besoin… D’amour et de tendresse ! Cela me rappelle la chanson d’Elvis Presley…

« Love me tender,

Love me true,

All my dreams fufilled

For my darlin’ I love you… »

 

J’ai longtemps souffert de me sentir « petite » car j’avais une sensation d’écrasement face au poids de l’existence. Je me sentais seule, vêtue de mon costume de princesse cherchant une direction au milieu des décombres de mes illusions… Lorsque je suis tombée malade, il y a dix ans, j’ai décidé de changer ma vie. J’ai commencé par modifier le regard que je portais sur moi… Quelle bénédiction ! Je me suis rendue compte qu’avec ma robe scintillante était fournie une baguette magique ! Je ne l’avais pas vue jusque là ! Alors… Abracadabra ! J’ai fait pousser de grands arbres sur les ruines, puis, sont apparus des fleurs odorantes et des tapis d’herbes fraîches où se reposer ! Aujourd’hui, mon bonheur est d’accueillir des amis dans ce jardin magique… En fait, je n’étais pas une princesse mais une fée ! Je m’étais trompée d’existence…

 

Mercredi 18 septembre

 

J’ai traversé Los Angeles pour la première fois lorsque je suis allée voir les lettres d’Hollywood. Jusque-là j’avais contourné la ville. La nuit était tombée quand j’ai pris le chemin du retour vers Long Beach. C’est ainsi que j’ai vu Downtown, le centre d’affaires, vêtu de son habit de lumière… J’ai été émerveillée par les buildings illuminés qui grimpaient dans le ciel pour se mêler aux étoiles ! J’ai toujours aimé les lumières de la ville que je perçois comme une trace de la vie dans les ténèbres… Là, derrière ces milliers de fenêtres vivent des gens… Que font-ils ? Sont-ils heureux ou tristes ? Quels sont leurs rêves ?

 

J’avais hâte de contempler ces géants de verre en plein soleil. Me voilà donc le nez dans le bleu du ciel en train de photographier les gratte-ciels qui brillent comme des éclats de diamants. Des souvenirs de New York se mêlent à mes pas. La tête levée vers la cime des immeubles, j’avais été fascinée par ses avenues immenses. À cette époque, j’avais 12 ans et je constate que ma joie est restée intacte. J’aime les grandes villes ! Je m’y sens chez moi. J’aime leurs dimensions, les rumeurs de la vie autour de moi, l’anonymat qui offre une liberté incroyable. Dans une grande ville tout le monde est personne. Je peux marcher pendant des heures sans que l’on me demande qui je suis, où je vais et ce que je fais là. Je croise des centaines de visages et mon cœur en est heureux.

Tous ces êtres, quelle victoire de la vie ! 

 

Market Plaza

 

Entre les géants de verre, se nichent de vastes espaces dédiés aux pauses des salariés qui travaillent dans Downton. Ce sont des havres de paix où règnent le silence, la propreté et l’harmonie.

 

Je me souviens de Wall Street à l’heure du repas… Une foule d’hommes en costumes et de femmes en tailleurs sortaient des immeubles comme des fourmis affairées. À Los Angeles, rien de tel… Les employés s’installent dans ces espaces dotés de chaises, de tables et même de transats. Ils s’assoient à l’ombre ou au soleil, seuls ou entre collègues… Certains rêves,  lisent un livre, d’autres discutent…

 

Les géants de verre reflètent le ciel et veillent sur nous. Leur immobilité et leur verticalité m’ancrent dans le sol. Je me sens stable, sûre de mes pas. Je m’assois sur un banc… Je contemple ce moment de grâce et de paix. Je suis heureuse de partager cette pause avec ces êtres qui ne sont pas vraiment des inconnus car ils sont mes frères et mes sœurs humains !

 

Que je suis heureuse d’être parmi vous, libre et solitaire ! Que notre humanité est capable de délicatesse et de beauté !

 

 

MOCA

 

Les grandes villes offrent aussi un bouillonnement créatif, que ce soit dans le domaine de l’art ou de la technologie. Pour ma part, je suis attirée par l’aspect artistique et j’aime flâner dans les musées. Je ne vais pas voir un musée, je vais me promener dedans. Toutes les formes d’art m’intéressent de l’Antiquité à nos jours. Mon seul critère est d’être touchée… Et il est rare que je ne le sois pas ! Cela me procure une grande joie.

C’est une grâce qui m’est accordée ! En effet, cela me rendrait très triste de me limiter à une période alors qu’il y a tant à découvrir. Chaque époque a quelque chose à dire. Les œuvres d’art sont des témoignages de leur temps. Des morceaux d’histoire que livre un artiste qui a su retranscrire quelque chose de son présent. Ce n’est pas donné à tout le monde d’arriver à faire cela.

 

Aujourd’hui, je visite The Museum of Contemporary Art (MOCA). J’apprécie les musées d’art contemporain pour leur actualité. Certaines œuvres me parlent plus que d’autres, certes, mais je reste enchantée de partager son regard avec un artiste. Pour moi, c’est un privilège ! Et s’il m’arrive parfois d’être déroutée, c’est une bonne nouvelle… Cela prouve qu’il me reste des choses à découvrir, que je n’ai pas tout ressenti et qu’un espace nouveau peut s’ouvrir.

Il me semble qu’avant d’entrer en contact avec une œuvre quelle qu’elle soit, musique, peinture ou autres… Il faut accepter de se laisser toucher… Je crois que pour se sentir vivant, c’est la même chose… Celui qui refuse d’être touché s’éteint un peu à peu. Nos émotions font de nous des vivants !

 

The Broad

 

Je poursuis ma visite des musées d’art contemporain qu'offre Downtown. Il est intéressant de noter qu’ils sont gratuits pour être accessibles à tous. Ici, je suis ravie de trouver des œuvres de Jeff Koons, d’Andy Warhol, de Roy Lichtenstein et Amy Sherald ainsi que d’autres artistes que je ne connaissais pas.

The Short Story

 

En 2018, Amy Sherald a peint le portrait officiel de Michelle Obama. Celui de son mari a été exécuté par Kehinde Wiley. Tous deux sont les premiers artistes afro-américain choisis pour réaliser les portraits officiels de dirigeants américains. Ces oeuvres sont exposées à la National Portrait Gallery de Washington.

 

Amy Sherald

 

J’ai découvert l’œuvre d’Amy Sherald au Nouveau-Mexique. J’ai été touchée par son travail. Elle aborde l’histoire afro- américaine avec un regard neuf, vivifiant. Cela tient au fait, notamment, qu’elle représente les peaux noires avec des tons gris pour les distinguer du concept de race par la couleur.

 

Lorsque je regarde les tableaux d’Amy Sherald, je suis également saisie par la puissance qu’elle donne aux regards… Ils semblent nous interpeller, nous interroger, nous proposer d’entrer dans la scène représentée… Comme si le spectateur était acteur de ce qui se déroule !

 

I love it !

 

 

 

Robert Therrien

 

Cet artiste américain décédé en 2019, a crée des objets du quotidien à grande échelle ou sculptures immersives. J’ai adoré cette sensation d’avoir rétréci comme Alice au Pays des Merveilles ! J’imagine que c’est ce que nous voyons lorsque nous sommes bébés et que nous marchons à quatre pattes. Quand j’ai pris cette photo, j’étais debout et les pieds des chaises étaient à peu près de ma taille. Cet artiste m’a permis de vivre une expérience unique !

 

Thankful !

 

Vendredi 20 septembre - Saint Bartholomew Catholic Church

 

Du lundi au vendredi à 8 heures, a lieu un office. Aujourd’hui, je me mêle à l’assistance qui est aussi nombreuse que le dimanche. J’en suis agréablement surprise car je pensais trouver une église quasiment vide dans une grande ville comme Los Angeles. Il n’en est rien. Dans l’assemblée, il y a des personnes âgées mais aussi une large part de personnes plus jeunes. Vont-ils à la messe avant de travailler ? Je vois même une mère avec ses quatre enfants… Quelle différence par rapport à la France !

 

Je prie de tout mon cœur pour les personnes qui me l’ont demandée. Je dédie cette messe à tous ceux que je connais en France… Je vous aime ! Que la paix soit avec vous ! Que vos vies soient longues et heureuses ! Que vous réussissiez tout ce que vous entreprenez et surtout, que toujours, vous gardiez espoir !

 

J’aime cette église, son ambiance chaleureuse et les sourires des personnes présentes. Quelle joie d’aller à la messe en Amérique ! Il me semble que les gens portent sur leurs visages le bonheur d’être chrétien… En France, cette joie aurait-elle ternie sous la culpabilité d’être chrétien ?

 

Un exemple à suivre !

 

Aquarium of the Pacific

 

Les quartiers de Los Angeles sont des villes dans la ville. D’ailleurs, lorsque le visiteur arrive dans un nouveau quartier, un panneau l’accueille, stipulant « City of Long Beach », par exemple…

 

Dans cette zone portuaire, nous trouvons aussi des infrastructures telles que l’Aquarium of the Pacific. J’avais visité l’aquarium de Biarritz au Pays Basque qui m’avait beaucoup impressionné. Notamment, à cause de la présence d’un grand nombre de requins. Je les avais trouvé très beaux… et très calmes !… Ici, ils sont moins nombreux et dans un plus petit espace. En revanche, d’autres poissons caractéristiques de la côte californienne sont mis en valeur.

 

Voici un florilège de couleur aquatique. 

The Short Story

 

Le port de Long Beach a été fondé en 1911 à l’embouchure de Los Angeles. Après la seconde guerre mondiale, il était considéré comme le plus moderne des États-Unis.

 

Long Beach Harbor est le 4ème port des États-Unis et le 52ème du monde en ce qui concerne son activité. La zone portuaire occupe 13 km²… Et une quantité impressionnante de containers y est empilés comme les formes géométriques et colorées d’un tableau abstrait !

 

 

Queen Mary

 

À 11h15, j’ai rendez-vous sur le Queen Mary pour une visite guidée du légendaire bateau, intitulée « Glory Days Tour »… Tout un programme ! Nous partons sur les traces du passé ! De nos jours, le faste du Queen Mary est nourri par l’imaginaire populaire à travers le cinéma. Par exemple, un épisode de la série « Hercule Poirot » y a été tourné. Voici quelques photos de ce que nous avons vu pendant la visite…

 

Glory Days

Le Queen Mary est un paquebot transatlantique Britannique qui effectue son voyage inaugural en mai 1936. Après avoir embarqué à son bord de prestigieux passagers, il est aujourd’hui reconverti en hôtel-musée et amarré en permanence à Long Beach. Son standing luxueux en fait encore une curiosité de nos jours.

 

Dans les années 30, la première classe dispose d’une piscine couverte, d’un cinéma, d’un bar à cocktail, d’une bibliothèque, d’un salon, d’un cours de tennis et d’un cours de squash. À présent, il est possible d’y dormir dans des chambres de prestiges qui ont conservé le cachet de jadis.

 

Un géant des mers !

 

Le Queen Mary déploie quelques chiffres impressionnants que voici :

- sa longueur est de 311m,

- il possède 12 ponts,

- sa puissance est de 200 000 chevaux,

- son équipage est constitué de 1101 membres,

- il a coûté 3,5 millions de livres sterling lors de sa construction.

 

 

The Short Story

 

Aussi surnommé le « Old Lady », le Queen Mary tient son nom de la reine Mary de Teck. Née en 1867 et décédée en 1953, elle a été mariée à George V, roi d’Angleterre, qui n’était pas destiné à régner. En effet, il succède à son frère, Albert Victor qui devait exercer le pouvoir. En 1891, ce dernier meurt subitement d’une pneumonie. George V accède au trône après le décès de son père en 1910.

 

Devenue reine, Mary manifeste un intérêt aigu pour les affaires de l’État. Elle est la première reine douairière à assister au couronnement d’un des successeurs de son mari. Par ailleurs,  la valeur de sa collection de joyaux est inestimable. De plus, elle donnera naissance à six enfants.

 

Il est intéressant de noter que Mary était au départ un membre secondaire de la famille royale Britannique. Elle avait donc peu de chance d’accéder au pouvoir… Pourtant, le destin en a décidé autrement ! Qui sait à quoi nous sommes destinés ?

 

Savons-nous dire « oui » à la vie et à ce qu’elle nous propose ? 

 

 

Dimanche 22 septembre - Thien Hau Temple

 

Je passe cette après-midi dominicale à Chinatown. Ce quartier se trouve à côté de Downtown, le centre d’affaires de LA. À mon arrivée, je me dirige immédiatement vers un des nombreux temples que compte Chinatown. C’est avec émerveillement que je découvre Thien Hau Temple.

 

Sur le parvis, une odeur d’encens m’accueille. Chaque fois que je pénètre dans un lieu de culte, je suis touchée par l’attention portée à chaque détail. Quelque soit l’origine, je sens que je fais partie d’une vaste famille de croyants. Chaque religion et chaque tradition ont leurs spécificités et leurs places dans ce monde. Je trouve passionnant de les découvrir car elles offrent une autre porte d’entrée sur ce qui nous dépassent, sur l’invisible et l’indicible. 

 

 

 

The Short Story

 

Thien Hau Temple est dédié à la déesse de l’océan Mazu. Ce lieu de culte est très fréquenté par la population asiatique de Los Angeles.

 

Mazu signifie « Ancêtre Maternel », « Mère » ou « Grand-mère ». Mazu est la forme déifiée de Lin Moniangune chamane du Fujian qui aurait vécu à la fin du Xème siècle. Après sa mort, elle est vénérée comme une divinité tutélaire des marins chinois. On pensait traditionnellement que Mazu parcourait les mers et protégeait ses fidèles par des interventions miraculeuses. Elle est aujourd'hui considérée par ses fidèles comme une reine du ciel puissante et bienveillante.

 

 

 

En plus de Mazu, le temple vénère également la divinité martiale de la justice Guan Sheng Di Jun et la divinité de la richesse Fu De Zheng Shen.

 

 

 

Chinatown 

 

Je quitte le temple envahie par la douceur et le calme qui émane de ce lieu… Et toutes ces lumières ! Je les ai perçues comme une invitation à l’éveil de l’âme…

 

Je poursuis ma découverte de Chinatown en me plongeant dans la rue commerçante et son foisonnement de marchandises qui couvrent les boutiques du sol au plafond. J’entre dans le Market Center où se succèdent des étals de commerçants aux couleurs chamarrées qui attirent le client. Il y a peu de place pour circuler au milieu de la multitude d’articles et cela me rappelle les souks du Maroc. Ce petit périple me permet de croiser la population qui fréquente ce lieu et je note avec joie une diversité de la population. En voici quelques exemples en photos…

 

Mardi 24 septembre - Avalon

 

Le 24 septembre est un jour particulier… Il correspond à l’anniversaire de mon père qui aurait eu 79 ans. L’an dernier, je l’avais « emmené » en promenade sur Canyon Road, la rue des artistes à Santa Fe. Aujourd’hui, nous visitons Catalina Island. Nous y voilà ! À 11h, le bateau accoste à Avalon, la seule ville de l’île. 

 

Le ciel se dégage peu à peu et je déguste un hamburger-frites (French fries) face à l’Océan Pacifique qui resplendit… Quel bonheur ! À 14h, je me dirige vers le port pour effectuer un Adventure Tour…

 

Catalina Island 

 

Me voilà embarquée dans le « truck » qui cahote sur la route montagneuse qui serpente sur les hauteurs de Catalina Island ! L’Adventure Tour annonçait la présence de bisons… Nous en croisons un au bord d’un lac. C’est la première fois que je vois un bison ! Même ici, au cœur de cette île quasiment inhabitée, nous retrouvons les traces d'Hollywood ! En effet, les bisons ont été introduits lors du tournage d’un film en 1924…

 

Je me dis que, bien souvent, ce qui parait « naturel » est la conséquence d’une action humaine. Sur ce chemin de pensée, je constate qu’il est nécessaire de garder une certaine vigilance face aux apparences. Il y a ce que l’on voit et l’interprétation que l’on en a, mais aussi, ce que l’on nous donne à voir et l’interprétation que l’autre souhaite que nous ayons de ce qu’il nous montre… Il me semble que cela est vrai pour tous les domaines de la vie humaine, à l’échelle individuelle et collective. Nous voulons séduire, plaire, être aimé, validé par le regard d’autrui… Que nous assumions ce besoin ou non ! Car, dans les profondeurs de notre être sommes-nous ce que nous donnons à voir ? Derrière l’habit que nous choisissons de porter, qui sommes-nous ?

 

Pour l’avoir expérimenté, je suis certaine que moins il y a d’écart entre l’être et le paraître et plus nous sommes heureux !

 

Jeudi 26 septembre - The Other Fair

 

Dimanche dernier, à la fin de la messe, j’entame une conversation avec un monsieur qui se trouvait derrière moi. Ici, les offices se déroulent dans une ambiance chaleureuse et les gens se parlent facilement. Au cours de cette discussion avec Mick, j’apprends qu’il est artiste et expose ce week end à Santa Monica. Suite à cette rencontre, nous échangeons quelques mails et me voilà, ce jeudi, à l’exposition « The Other Fair » pour la soirée d’ouverture !

 

Quelle joie d’être ici !… Et quelle bénédiction d’avoir rencontré Mick ! Je le retrouve dans son emplacement au numéro 89. Il me présente sa jolie épouse et nous poursuivons tous les trois la conversation commencée dimanche. Bien sûr, je parcours aussi les allées et suis ravie de découvrir l’éclectisme créatif des artistes présents ici ! Que de couleurs, que de cultures et d’orientations artistiques différentes ! L’ambiance est chaleureuse et décontractée… Chaque personne a son style, sans ostentation… Je suis comme un poisson dans l’eau !

 

I love California lifestyle !


Mick Victor

 

Mick est un artiste de grand talent qui utilise divers médias pour composer ses œuvres. Il est peintre, photographe et designer et possède un atelier à Long Beach. Son art est riche de son ouverture sur le monde, de sa curiosité et de son inventivité.

 

Bravo !

 

 “J'aime un grand ciel bleu ouvert, les formes audacieuses et imposantes des bâtiments, le chaos de tout ce qui n'a pas d'ordre évident, les collisions aléatoires de couleurs, les visages beaux et curieux, les petites choses qui chuchotent dans mon jardin... et je suis continuellement fasciné par la façon dont le monde, tout seul, peint chaque jour un nombre infini de compositions autour de moi.” 

Mick Victor.

 


 

Vendredi 27 septembre - Saint Anthony Catholic Church

 

À la recherche d’un itinéraire sur le GPS, je me gare sur la première place libre que je trouve. Je tourne la tête pour voir où je suis… Olive Avenue… Quel nom charmant ! Je prête un peu plus d’attention à cette « Olive Avenue » et j’aperçois une magnifique façade toute scintillante sur le ciel bleu ! Je descends de voiture et m’approche de Saint Anthony Catholic Church… Une splendeur !

 

À l’ornementation de l’édifice, je comprends qu’il est fréquenté par une population à majorité hispanique. En effet, dans une alcôve, je découvre Our Lady of Guadalupe. Je reste un long moment dans cette Église lumineuse. Peu à peu, des gens arrivent et le prêtre s’assoit près de la fontaine… Voici l’heure de la Confession. La Providence est à l’œuvre, je vais pouvoir faire bénir mon périple dans le désert ! 

 

De tout cœur, je souhaite que chacune et chacun sur cette terre trouve amour et réconfort au sein de sa foi et de sa culture ! Et que notre foi et notre culture soit amour et réconfort pour les autres !

 

Le jardin

 

Je suis émue par cette bénédiction et la conversation que j’ai eu avec le prêtre qui connaît bien le désert entre Los Angeles et Las Vegas. Je m’assois quelques instants dans le jardin attenant à l’Église et goûte l’harmonie du lieu. Je suis particulièrement sensible à la représentation de Notre Dame de Lourdes qui fait écho à Our Lady of Guadalupe…

 

Our Lady of Guadalupe

 

Le 9 décembre 1531, au nord de Mexico, une jeune dame éblouissante de lumière apparaît à Juan Diego, un indigène baptisé depuis peu. Il témoigne qu’elle se révèle à lui comme étant la Vierge Marie et le charge de demander à l’évêque de faire construire une église sur le lieu de l’apparition.

 

Le prélat d’abord incrédule, demande d’obtenir de la Vierge un signe. Marie envoie Juan Diego cueillir des roses au sommet de la colline… Et voilà l’homme qui redescend avec un manteau remplie des plus belles roses qu’il ait jamais vues en pleine saison hivernale ! Sur l’injonction de Marie, il présente sa « tilma » rempli de roses à l’évêque qui découvre avec stupéfaction que s’y est imprimée une image représentant la Vierge revêtue d’un manteau étoilé et d’une robe ornée de fleurs. 

 

J’ai découvert cette histoire et cette représentation de Marie l’an dernier, au Nouveau Mexique… et elle m’enchante toujours autant ! J’aime cette Vierge brune et colorée ! Quel bonheur de voir cette immense famille catholique exprimer sa foi à sa façon sur tous les continents ! Quelle richesse !